Susan Shapiro Barash le concède volontiers, l’infidélité chez la gent féminine est désormais aussi répandue que chez les hommes.
Et à en juger par les nombreux témoignages qu’elle a reçus pour son ouvrage, l’adultère serait aussi de plus en plus assumé.
«Elles sont désormais moins dépendantes de leurs conjoints financièrement et socialement, les femmes trompent aujourd’hui plus qu’elles ne le faisaient il y a quelques décennies, constate l’auteure au micro du podcast Sex and Pyschology.
La parole semble s’être libérée et les témoignages d’expériences positives de tromperie, propagés. Dans la plupart des cas que j’ai suivis, elles estiment avoir droit à ces relations, en avoir besoin et ne ressentent pas de culpabilité».
Un outil de (re)négociation
Selon l’écrivaine, également spécialiste des différences entre les genres, l’adultère n’est pas perçu systématiquement comme un moyen de mettre en échec son couple. Certaines femmes lui ont ainsi raconté qu’elles le percevaient comme un outil de renégociation des termes de leur relation d’origine. «Les femmes savent très bien cacher les traces de leurs liaisons. Si elles décident de le faire savoir à leur compagnon, c’est parce qu’elles souhaitent leur communiquer un besoin, observe Susan Shapiro Barash. Elles disent par exemple “j’ai eu une liaison, cela m’a permis de voir ce qu’il me manque et que je voudrais réussir à avoir avec toi”». Et d’ajouter : «Les hommes d’aujourd’hui semblent d’ailleurs bien plus ouverts à ce genre de requêtes».
Un équilibre en dehors et au sein du couple
Aussi, une partie importante des femmes interviewées par Susan Shapiro Barash déclarent avoir trouvé un nouvel équilibre épanouissant en prenant un amant. «Elles tirent quelque chose de chacune de leurs différentes relations. Elles se sentent plus complètes, ce qui améliore même la santé de leur couple, précise-t-elle. Cela leur permet d’avoir une réponse à tous leurs besoins, à la fois en dehors, et au sein même de leur couple».
Sortir d’une relation toxique
Pour d’autres femmes infidèles, l’adultère a été également le moyen de se défaire de leurs relations dysfonctionnelles. «C’est parfois grâce à leurs amants qu’elles arrivent à mettre le doigt sur ce qui leur manquait. L’amant sert alors de pont vers la sortie, voire de destination finale, si c’est avec eux qu’elles poursuivent leur chemin», conclut Susan Shapiro Barash.